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Comment Georges Floyd a détruit la ville de Minneapolis

11-4-2024 < Counter Currents 19 1581 words
 

Des Somaliens célèbrent la fête de l’indépendance de leur pays à Minneapolis.


1 438 mots


English original here


Traduit par Le Fauconnier


Jusqu’à très récemment, le Minnesota était considérée dans l’imaginaire collectif comme un État si blanc que l’on pouvait presque devenir aveugle à la neige rien qu’en la regardant sur une carte. C’est peut-être en raison de ses hivers sombres et interminables que le Minnesota a attiré les Scandinaves qui ont immigré en Amérique depuis les années 1850. L’équipe de football des Minnesota Vikings porte ce nom car, aujourd’hui encore, l’État compte plus de résidents d’origine suédoise et norvégienne que n’importe quel autre État de l’Union. C’est dans la ville de Minneapolis (Minnesota),-et non à Fargo (Dakota du Nord)-, que se déroule la majeure partie du film Fargo, qui caricature à outrance les Blancs les plus blancs d’Amérique.


Depuis les années 1990, je compare Minneapolis à Portland : l’une de ces villes si disproportionnellement blanches par rapport aux normes américaines qu’elle devient folle de sa bonne fortune et se jette dans un maelström torturé de culpabilité auto-flagellante pour son air pur, sa faible criminalité et son manque de non-Blancs, à tel point qu’elle a l’impression que le seul chemin vers la rédemption consiste à chier au lit avec d’interminables vagues de bruns.


En 1950, la ville de Minneapolis était à 99 % blanche. Lors du recensement de 2020, Minneapolis comptait 58,1 % de Blancs.


Au fil des ans, l’inacceptable problème de blancheur du Minnesota a été corrigé par l’arrivée d’innombrables masses entassées et fatiguées en provenance de pays aussi prestigieux que le Viêt Nam, le Laos, le Cambodge, l’Éthiopie et la Somalie.


La Somalie. Quel grand pays !


La nouvelle fierté démographique du Minnesota est qu’en plus d’accueillir des hordes d’ex-Suédois et d’ex-Norvégiens – qu’une de mes connaissances de Minneapolis a un jour qualifiés de «nègres des fjords» – il peut désormais, euh, se vanter que «la région métropolitaine de Minneapolis-Saint


Paul … compte désormais la plus grande diaspora somalienne des États-Unis».


Minneapolis a honoré le Congrès des États-Unis de son premier membre américano-somalien, ainsi que de son premier membre du Congrès d’origine africaine, Ilhan Omar, qui, disons-le, ne semble pas vraiment reconnaissante de ne plus avoir à vivre à Mogadiscio.


C’est aussi à Minneapolis qu’un flic somalien-américain à tête d’ampoule, Mohammed Noor, a abattu sans sommation une femme blanche, Justine Damond, une nuit de juillet 2017. Damond avait appelé le 911 pour signaler qu’elle avait entendu une femme crier dans une allée derrière sa maison. Il n’y a pas eu d’éditoriaux nationaux sur la façon dont les hommes noirs massacrent régulièrement les corps des femmes blanches. Il n’y a pas eu d’émeutes blanches. Mohammed Noor est désormais un homme libre, tandis que Derek Chauvin risque de mourir en prison.


En 2019, Emmanuel Deshawn Aranda, 24 ans, jeta un petit garçon blanc de cinq ans par-dessus la rambarde du troisième étage du Mall of America à Minneapolis, le tuant presque. Pour cette tragédie, il n’y a pas eu non plus d’émeutes.


Puis vint l’été 2020 de Floyd. L’allumette a été allumée à l’intersection de la 38e rue et de Chicago à Minneapolis, et le feu s’est propagé à l’ensemble du pays, entraînant «l’effet Minneapolis», où une prétendue préoccupation pour la vie des Noirs a causé d’innombrables décès d’autres Noirs, le démantèlement et l’émasculation des services de police dans tout le pays, et une situation culturelle insoutenable où la majorité de la population est terrifiée à l’idée de penser quoi que ce soit de négatif au sujet des Noirs, sous peine de subir un bannissement social éternel et peut-être même un passage à tabac mortel.


You can buy Jim Goad’s Whiteness: The Original Sin here.


Merci beaucoup, Minneapolis. Êtes-vous sûrs que les choses n’allaient pas un tout petit peu mieux lorsque la ville était composée à 99 % de nègres des fjords ?


Le lendemain de la mort de Floyd, le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a aggravé la situation en annonçant qu’ «être Noir [sic] en Amérique ne devrait pas être une condamnation à mort». Il s’est donné en spectacle en pleurant sur le cercueil de Floyd. Et après que Derek Chauvin a été reconnu coupable des trois accusations de meurtre portées contre lui, Frey a tweeté que «George Floyd est venu à Minneapolis pour améliorer sa vie. Mais en fin de compte, sa vie aura amélioré notre ville».


MmmmmmmmmmmNon.


Les élèves du Minneapolis Public School District sont à 36,9 % blancs et à 33,3 % noirs, le reste étant un tourbillon de marrons et de jaunes dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Les résultats des tests effectués à la fin de l’année dernière ont montré qu’environ trois quarts des élèves blancs lisaient au niveau de leur classe ou au-dessus, tandis que 62 % d’entre eux maîtrisaient les mathématiques.


En revanche – et quel contraste sombre – un maigre 19 % des élèves noirs lisaient d’après les standards de leur niveau scolaire. Seuls 9 % des élèves noirs faisaient du sur-place en mathématiques, les autres s’étant déjà noyés.


Il n’y a qu’une seule explication possible à cette disparité flagrante : il n’y a pas assez d’enseignants noirs.


En mars, alors qu’une grève fut déclenchée par des enseignants qui avaient eu le culot de quitter leur poste et de réclamer davantage d’avantages sociaux en dépit de leurs piètres résultats, un membre du syndicat des enseignants de Minneapolis déclara à un magazine local :


«Les élèves ont besoin d’éducateurs qui leur ressemblent et auxquels ils peuvent s’identifier……. Ce langage nous permet d’identifier et de traiter les problèmes qui contribuent à une rotation disproportionnée des éducateurs de couleur.»


Cette affirmation selon laquelle les élèves ont besoin d’enseignants qui leur «ressemblent» est-elle étayée par des preuves ? Les Asiatiques semblent s’en sortir sans une surabondance d’enseignants asiatiques. Si la seule condition nécessaire à la réussite scolaire et civilisationnelle est d’être entouré de personnes qui vous ressemblent, je n’ai que deux mots à vous dire : Expliquer l’Afrique.


Les écoles publiques de Minneapolis ont annoncé en juin qu’elles avaient alloué plus de 2 millions de dollars pour injecter de la «diversité ethnique, raciale et culturelle» dans leur programme d’enseignement de la maternelle à la cinquième année, afin d’aider les élèves à développer une «identité mathématique positive».


Cette semaine, on a appris que, lors des négociations qui ont permis de mettre fin à la grève des enseignants en mars, le syndicat a accepté que, si des enseignants devaient être licenciés, ce ne serait pas sur la base de la règle syndicale traditionnelle du «dernier arrivé, premier parti».


Au lieu de cela, la nouvelle norme serait «les Blancs sont les premiers à partir».


Selon des estimations récentes, seuls 18 % des enseignants de Minneapolis ne sont pas blancs, alors que la population étudiante l’est à plus de 60 %. Ce chiffre a été considéré comme une preuve irréfutable, non pas que les Blancs sont plus nombreux que les non-Blancs à postuler pour devenir enseignants, ni que les candidats non-Blancs étaient peut-être moins qualifiés, ni que les candidats non-Blancs qui sont devenus enseignants ont séché l’école ou violé l’une de leurs élèves alors qu’ils étaient en train de prendre une nouvelle dose de crack.


Non, la seule raison possible était la «discrimination passée». Selon l’accord signé qui a mis fin à la grève :


La discrimination pratiquée dans le passé par le district a eu un impact disproportionné sur l’embauche d’enseignants sous-représentés dans le district, par rapport au marché du travail et à la communauté, et a entraîné un manque de diversité parmi les enseignants……. À partir du Spring


2023 Budget Tie-Out Cycle, si un enseignant appartenant à une population sous-représentée parmi les enseignants agréés du site est licencié, le district doit licencier l’enseignant le moins ancien qui ne fait pas partie d’une population sous-représentée.


Parmi les groupes que le nouvel accord protégerait de la «surreprésentation», on trouve :



  • Les enseignants appartenant à des populations sous-représentées parmi les enseignants agréés du district.

  • «Les anciens élèves des collèges et universités historiquement noirs, des collèges et universités tribaux et des programmes de l’association hispanique des collèges et universités.»


Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles ce double standard est inconstitutionnel, la plus surprenante étant que, bien que la discrimination positive permette aux entreprises de pratiquer une discrimination raciale lors de l’embauche, aucun précédent de ce type n’a été établi pour la mise à pied d’un employé ou son licenciement pur et simple.


Que la nouvelle règle soit maintenue ou non, ce sont principalement des enseignants blancs qui ont voté pour leur propre remplacement et l’ont acclamé. Je ne suis pas sûr qu’ils seront aussi joyeux s’ils se retrouvent affamés et incapables de se payer des soins médicaux. Je suppose que certaines personnes ont besoin de sentir leur remplacement plutôt que d’y réfléchir dans l’abstrait. Mais à ce moment-là, il sera peut-être trop tard.


Tout comme Portland, Minneapolis a obtenu la diversité qu’elle souhaitait. Mais elle n’a probablement pas obtenu la diversité attendue.


Jim Goad








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